850La surconsommation, c'est quoi, d'où vient-elle, pourquoi pose-t-elle problème et quelles sont les actions à mettre en œuvre pour l'enrayer ?

SURCONSOMMATION PLANETAIRE : CAUSES, CONSEQUENCES ET SOLUTIONS POUR L’AVENIR

Surconsommation planétaire : Causes, conséquences et solutions pour l’avenir

La surconsommation, c’est quoi, d’où vient-elle, pourquoi pose-t-elle problème et quelles sont les actions à mettre en œuvre pour l’enrayer ?

Tout d’abord, notons que la surconsommation est souvent confondue avec la surproduction. La première, bien que réelle et destructrice, est difficile à mesurer. Parmi les illustrations concrètes que l’on peut en faire, notons que la France consomme à elle seule autant de courant électrique que la Terre entière n’en consommait en 1945. La surconsommation étant le sujet que nous développons aujourd’hui, nous reviendrons en détails sur cette problématique et sur les conséquences de la surpopulation.

De son côté, la surproduction concerne plutôt les éléments produits en masse et laissés à l’abandon car non consommés. L’exemple le plus frappant est celui de l’alimentation. Chaque année, c’est 30% de la production alimentaire mondiale qui est jetée. C’est suicidaire ! D’autant plus que les raisons de gâcher sont multiples. La date de péremption dépassée, on ne se fait pas confiance pour juger de la fraîcheur d’un aliment. La première tranche du pain, faite simplement de croûte, provoque notre désintérêt. Le pot de sauce presque terminé, il finit à la poubelle. Les légumes achetés pour se donner bonne conscience, finissent oubliés au fond du frigo… La surproduction n’est rien d’autre qu’une conséquence des habitudes de consommation de l’Homo-Consommatus et des grands groupes qui  profitent de ces dernières.

En d’autres termes, surpopulation = surconsommation =  surproduction .

Alors si 7 millions de tonnes de déchets sont incinérés chaque année dans les 127 incinérateurs français, on le doit autant à la surproduction qu’à la surconsommation, elles-mêmes étant le résultat de la surpopulation de la Terre, qui consomme de plus en plus et de plus en plus mal…

La surpopulation mondiale, premier facteur de surconsommation

C’est simple. La surpopulation mondiale, c’est le fait que nous soyons à minima 4 fois trop nombreux. Comparé à ce que la nature peut supporter, 2 milliards d’êtres humains semble être un maximum acceptable. Comme on peut le lire dans Homo-Consommatus« Le Déclin », 220 000 nouveaux Terriens viennent grossir la population mondiale chaque jour. Cela équivaut à la population d’une agglomération comme Limoges et la planète doit y faire face sans plus d’espace ni de ressources qu’il y a 2 siècles, lorsque nous avons atteint le premier milliard d’humains. En théorie, la surpopulation mondiale aurait pu être évitée si l’on n’avait pas utilisé les énergies fossiles dans l’industrie de masse. Certes il faut faire un effort de réflexion pour l’admettre, mais c’est une certitude.

En 1900, c’est à dire hier à l’échelle de l’univers, on comptait sur l’ensemble du continent africain 150 millions d’habitants. À l’heure où j’écris, ils sont 1,35 milliard ! Autrement dit, la population Africaine a augmenté au point de se multiplier par 9 en à peine plus d’un siècle.

Il en va de même pour la Chine. Jugez plutôt, en 1966, Jacques Dutronc chantait « 700 millions de Chinois … » ; un demi-siècle plus tard, il chanterait « 1, 4 milliards de Chinois…. », on passe du simple au double !

Mais voilà. Plus on est de fous, plus on consomme. Et ce ne sont pas les géants du prêt à porter ou du tourisme qui feront le premier pas pour enrayer la machine. Et vous l’aurez compris, écologie et surpopulation ne vont pas de pair.

La surconsommation dans le monde : Conséquences

Les impacts de la surconsommation dans le monde prennent divers visages sociaux, économiques, écologiques bien-sûr et bien d’autres. Mais alors, quelles sont les conséquences de la surpopulation, dont découle la surconsommation ?

Tout d’abord, la surconsommation et l’environnement sont étroitement liés. Les conséquences écologiques sont dévastatrices et font de plus en plus parler. La surexploitation de nos ressources naturelles accélère chaque année et nous nous rapprochons toujours plus vite du jour où elles se tariront. Plus nous produisons sans consommer, plus nous créons de déchets (périssables, désuets…). Mais plus nous consommons, plus nous produisons également de déchets (emballages, supports promotionnels…) ! De même, le transport, les usines et autres productions de masse participent à la pollution des sols, de l’air et de l’eau. Triste impact de la surconsommation sur l’environnement

Ensuite, les impacts sanitaires ne sont pas en reste, avec la pollution qui expose chacun à des substances nocives générant de ce fait des effets néfastes sur la santé.

Enfin, les conséquences sociales et économiques sont liées. Pour produire plus à moindre coût, on exploite les travailleurs et les ressources de pays en développement, alimentant les inégalités sociales et le sentiment d’injustice : On ne le répètera jamais assez, 20% de la population détient 80% des richesses mondiales. Les impacts de la surconsommation sur l’économie, c’est aussi l’endettement des ménages, dont la barre a dépassé un plafond jamais atteint dans notre histoire, ou l’anxiété qui découle de ces dettes et du travail en lui-même, dont les conditions sont parfois dangereuses et plus souvent peu respectueuses de l’humain. Tant de pressions qui s’ajoutent aux habitudes de consommation souvent addictives et aux incitations à acheter toujours plus.

Pour faire simple, partons d’un constat. Depuis le début de l’ère industrielle, l’Homo-Consommatus a découvert et exploité de nombreuses ressources :

  • Le charbon
  • Le pétrole
  • Le gaz
  • La bio masse
  • Le nucléaire

Puis il est revenu à des énergies renouvelables connues depuis la nuit des temps :

  • Le solaire
  • La force hydraulique
  • L’éolien
  • La géothermie

Or, à aucun moment ces énergies nouvellement exploitées ne sont venues se substituer aux autres, mais bien s’y additionner ! C’est sa boulimie de surconsommation des ressources naturelles qui a poussé l’Homo-Consommatus à ce manque de retenue qui conduit à la raréfaction des ressources…

Sans les énergies fossiles, on ne pourra même plus exploiter les énergies renouvelables… Voilà le gros dilemme de l’Homme, qui deviendra réalité dans seulement quelques décennies selon les experts en collapsologie.

La surconsommation énergétique : Les pistes

On l’a vu, c’est la surconsommation énergétique qui causera la perte de la civilisation actuelle en premier. Il faut donc réagir, et c’est cette prise de conscience  qui alimente notre réflexion que nous aimerions partager avec le plus grand nombre.  

Aujourd’hui, les peuples qui ont été les premiers à consommer et surconsommer (Europe et États Unis) commencent à faire leur Mea Culpa. C’est même dans l’air du temps de dire à qui veut l’entendre que c’est juré promis, « je vais faire des  petits gestes pour sauver la planète ».

C’en serait drôle si ce n’était pas si grave…

Pendant que les Français donnent l’impression de faire un effort, les pays émergents qui ont mis le doigt dans le pot de confiture veulent en profiter (et on peut les comprendre). Nous qui nous sommes gavés depuis 200 ans, nous voudrions leur expliquer que ce n’est pas bien ; mais comment pouvons-nous être crédibles ?

Les vrais engagements, nous ne devons pas les attendre des multinationales ou des gouvernements à grande échelle, non. Notre espoir, celui qui pourrait faire bouger les choses, réside dans les collectivités territoriales. Il nous faut revenir aux petites choses : réduire la surconsommation, produire plus durablement, freiner l’urbanisation, soutenir les petits commerces locaux, éduquer nos enfants en conséquence…

Autant de pistes qui sont développées dans le livre Homo-Consommatus et que nous pouvons argumenter lors de nos rencontres et conférences sur la collapsologie (lien vers la page produit).