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L’HOMO CONSOMMATUS Français et le chômage

En France, un des pays où le niveau de vie est largement supérieur à la moyenne, on tire depuis longtemps la charrette du chômage (je ne dis pas le Boulet, vous comprendrez pourquoi…).

Les chômeurs râlent parce qu’ils n’ont pas de travail, les entrepreneurs râlent parce qu’ils ont régulièrement du mal à trouver de la main d’œuvre et ceux qui ont du travail râlent parce qu’ils doivent payer pour les autres et donc, leurs salaires sont amputés d’autant.

Les HOMO CONSOMMATUS intelligents (leurs chefs), qu’ils soient au gouvernement, dans les assemblées ou élus de terrain, gesticulent depuis la fin des trente glorieuses et tout ce petit monde pense que c’est « la faute des autres… »

Donc, puisque c’est la faute des autres et que les autres ne veulent rien comprendre, on ne peut que continuer à râler contre les autres afin de les décider une bonne fois pour toutes à changer d’attitude !!!

Tout ceci parait très logique et dure depuis 40 ans.

Régulièrement, de nouveaux chefs arrivent, élus démocratiquement (souvent par moins d’un tiers d’entre eux). Ils croient, ils promettent, ils essaient et patatras, quand ils partent, le résultat est toujours le même. Alors, ils créent des emplois (bidons), ils réduisent le temps de travail, ils donnent des primes aux entreprises pensant que ça suffira à sortir de la main d’œuvre qualifiée d’un chapeau ! Ils passent des nuits à débattre à l’assemblée nationale pour inventer de nouvelles règlementations… Mais, comme ils n’arrivent pas à faire de miracles et que, le simple fait que la population augmente amplifie le nombre de personnes à indemniser par la solidarité, ils sont donc dans l’obligation de faire un choix : soit diminuer les indemnités, soit augmenter les charges sur le travail. Quand ils tentent la première hypothèse, le peuple qui n’a pas d’emploi est dans la rue. Donc, ils ont tendance à choisir la deuxième. Mais, les charges sur ceux qui travaillent et sur les entreprises augmentent et induisent mécaniquement : soit une augmentation des prix, soit lorsque la concurrence ne le permet pas, des licenciements, voire des fermetures d’usines.

Et c’est ainsi que la France, grâce à son glorieux passé, grâce au travail de ses aïeux, parvient à nager entre deux eaux dans ce monde où la mondialisation finira par la noyer si l’on n’y prend pas garde.

Les produits que nous ne fabriquons plus ici, pour les raisons citées ci-dessus, ne sont plus compétitifs et nous importons toujours plus (parfois même des produits fabriqués par des enfants). Si nous continuons sur cette lancée, que personne ne veut accepter que pour consommer il faut produire et bien, quand nous devrons tout acheter sur le marché mondial, nous n’aurons plus ni travail, ni la possibilité de consommer.

Une remise en question devrait s’imposer à tous, car la responsabilité est collective et, soit chacun accepte de faire un effort, soit je nous promets des lendemains difficiles…